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On t'avais prévenu.e.
Tu savais qu’il ne fallait pas lui parler comme ça.
Tu savais bien qu’il ne fallait pas provoquer.
Il y a des choses qui ne se font pas.

Tu t’es dit : « Ça passe », « moi, je ne risque rien ».
« Iel me connaît. »
« Iel me respecte. »
« Iel me voit comme une personne. »

On sait bien comment vous pensez.
On sait bien ce que vous voulez.
C’est toujours la même chose avec les gens comme vous.
Il fallait faire un exemple.

Tu as dit pardon quand tu as compris.
C’est un peu tard, tu ne crois pas ?
Tu n'avais qu’à ne pas y aller.
Tu aurais dû rester à ta place.

Pourquoi tu pleures maintenant ?
Tu te prends pour qui ?
On l’a répété mille fois.
On en a assez de vous voir n’en faire qu’à votre tête.

Vous êtes vraiment toustes les mêmes.
Tu as quoi de plus que les autres ?
Tu as quoi de moins ?
Pourquoi on devrait te respecter ?

Pourquoi tu te plains ?
Tu crois qu’on va t’écouter ?
Il n’y a rien à comprendre.
Il n’y a rien à dire.

Ton histoire, elle ne tient pas debout.
Si tu ne voulais pas le faire, tu aurais dû rester chez toi.
Tu sais bien comment ça se passe, ici.
Tu peux dire ce que tu veux, nous, on sait.

On les reconnaît, celleux comme toi.
On leur a toustes roulé dessus.
On continuera encore après toi.
Si tu recommences, on recommencera.

C’est bien long, cette explication.
Tout ça pour dire que tu regrettes.
Tout ça pour dire que tu aurais voulu être ailleurs.
Tout ça pour chialer.

En fait, tu veux attirer l’attention.
Tu veux salir sa réputation.
Tu veux en profiter.
Tu veux qu’on parle de toi.

Toi ou un·e autre, c’est pareil.
Mauvais endroit, mauvais moment.
Iel a une réputation.
Iel est chez iel, après tout.

On ne va pas te plaindre.
On dirait que tu en redemandes.
Dire « pardon », c’est trop tard.
Maintenant, tu sais.

Tu hallucines.
Ça ne s’est pas passé comme ça.
Iel ne s’est pas servi·e de toi.
Iel a juste saisi l’occasion qui se présentait.

Il ne fallait pas plaisanter si tu n'étais pas consentant·e.
On n’est pas des bêtes.
On voit les signes.
On sait bien ce que ça veut dire, « mignon·ne ».

Si tu n'as pas les codes, on va t'expliquer. 
En fait, moins t'en dit, mieux c'est. 
Ce n'est pas ça le problème. 
Tu ne comprends vraiment rien.

Non, mais tu ne réfléchis pas.
Non mais il faut t’informer.
Même si toi, ce n'était pas comme ça, c’est toujours comme ça.
Tu n’as même pas de remords.

Tu as trahi notre confiance.
On croyait que tu étais pur·e.
On croyait que tu te réservais.
Voilà, t’as fait ta·on bel·le·au.

On n'a qu'une vie. 
Passe à autre chose
Pense à autre chose. 
Pense à iel. 

Tu crois qu'iel est fier d'avoir dû faire ça ? 
Tu crois qu'iel à eu le choix. 
Tu l'as bien cherché. 
C'est iel la victime dans tout ça. 

Alors tu t’es trompé·e ?
En fait, c’était, non?
En fait, c’était oui, ou c’était, non?
On s’est servis de toi, ou non ?

Pas toustes les mêmes, mais toujours les mêmes quand même.
Il n’y a pas de mal.
C’était pour rigoler.
C’était pour te donner une leçon.

Tu fais une comédie. 
C'est tellement puéril. 
On dirai un.e enfant. 
Quel manque de maturité. 

Tu ne dis plus rien ? 
Tu veux plus en parler ? 
Tu bassines pendant des heures et on doit se taire et écouter. 
Là, c'est toi qui vas écouter. 

Tu as compris, maintenant.
Alors, tu te tais.
Tu te lèves.
Et, tu te casses.